Budget de l'État : une mine d’information à forte valeur stratégique pour le B2G et B2B
Cette semaine, mon attention s’est portée sur le budget de l’Etat pour l’année civile 2023...
Cette semaine, mon attention s’est portée sur le budget de l’Etat pour l’année civile 2023. Plus précisément le détail du budget. Un document de 522 pages, publié sur le site du ministère du budget, que 99% des ivoiriens ne lit pas d’un bout à l’autre.
C’est aussi la première fois que je m’y penche et je dois dire que je suis particulièrement ravi par la qualité des renseignements qu’il fournit. Il contient, en effet, des informations à fort caractère stratégique pour tout planificateur, investisseur, chef d’entreprise, entrepreneur, décideur opérant sur le marché ivoirien, notamment sur les segments d’activités B2G et B2B.
Le budget de l’État est un document établi par le gouvernement et voté par le Parlement qui prévoit et définit les dépenses et les recettes que l’État a le droit d’engager et de percevoir pour l’année à venir. Le budget, tel que voté par le Parlement ivoirien et promulgué par le Président de la République, au titre de l’année 2023 ressort à 11.694,4 milliards de FCFA, soit une progression de 18,1% par rapport au budget voté pour l’année 2022 qui s’élève à 9.901,1 milliards FCFA.
Un des aspects notables du budget concerne les dépenses en capital ou dépenses en investissement. Évaluées à 3.107 milliards F CFA, soit 26,6% du budget, ces dépenses intéressent particulièrement les entreprises engagées dans la production et la fourniture de biens et services sur les segments B2G et B2B dans la mesure où elles se font par le mécanisme de la commande publique.
Pour rappeler brièvement ce qu’est la commande publique, disons qu'elle désigne le processus de contractualisation entre un acheteur (l’Etat) et un ou plusieurs opérateurs économiques. Ces contrats peuvent concerner les travaux, les fournitures (achat ou location d’immobilier ou de matériel) ou les services (matériels ou immatériels).
En Côte d’Ivoire, les modes de mise en œuvre de la commande publique comprennent les procédures concurrentielles (Appel d'offres ouvert, Appel d'offres restreint) comptant pour 75% et les procédures non-concurrentielles (Gré à gré, Avenant, Convention, Lettre de Commande Valant Marché) pour 25%. A noter cependant l’obligation de l’Etat à exécuter préférentiellement la dépense budgétaire à travers des procédures concurrentielles par souci de bonne gouvernance financière.
Ainsi, il y a une réelle pertinence à se positionner sur le secteur de la commande publique. Avec un budget annuel global qui représente généralement 25 % du PIB ivoirien, la commande publique constitue un enjeu économique important et un très bon levier de développement pour les entreprises, de la multinationale à la PME.
Dans le cadre de Constructible (ex CIVIENGI), ma colonne intermittente sur l’industrie de la construction, je vais partager quelques notes de lecture de ce document de 522 pages, avec un focus sur les dépenses d’investissement en rapport direct avec le secteur de la Construction. Pour recevoir ces notes dans votre boîte email, vous pouvez vous abonner en suivant ce lien :